Un livre blanc sur l’industrialisation africaine intitulé “The Art of Upgrading Industrial Policymaking Itself”, publié par le African Trade Programme du Firoz Lalji Institue for Africa de la LSE en partenariat avec ARISE Industrial Platforms Ltd (ARISE IIP), affirme que l’industrialisation africaine au XXIe siècle sera différente des expériences observées en Asie orientale au XXe siècle.
Sous la direction de David Luke, professeur au Firoz Lalji Institue for Africa de la LSE, de Jamie Macleod, chargé de mission au Firoz Lalji Institue for Africa de la LSE et d’Olawale Ogunkola, professeur d’économie à l’Université d’Ibadan, le livre blanc allègue qu’il n’existe pas de « modèle » ou de « politique idéale » en matière d’industrialisation. Ce qui importe, c’est la manière dont un État s’engage activement dans un processus de développement économique, en mettant l’accent sur l’expérimentation et l’apprentissage afin de tirer les enseignements nécessaires à la conception d’interventions appropriées.
Le consensus politique, l’industrialisation verte, la fiabilité et la résilience de la chaîne d’approvisionnement, l’évolution des paradigmes d’industrialisation et l’élargissement de l’espace politique, sont les cinq grands pilliers de l’industrialisation, d’après le livre blanc. Les auteurs rappellent que l’élaboration des politiques industrielles en Afrique doit évoluer pour devenir plus adaptative, collaborative et consultative, tout en rassemblant les gouvernements, les investisseurs de référence et les bailleurs dans un consensus général en faveur d’une industrialisation durable sur le plan social et environnemental.
Les « cinq piliers » d’une approche contemporaine vers l’industrialisation durable en Afrique :
- 1. Le consensus politique implique la construction d’une vision stratégique collective pour l’industrialisation, la conclusion de négociations diligentes avec les élites et l’alignement des incitations économiques pour s’assurer que la politique industrielle est engagée aux plus hauts niveaux du gouvernement et, par le biais de la communauté des affaires, à d’autres groupes d’intérêt et individus au sein des sociétés.
- 2. L’industrialisation verte doit impliquer le développement des sources d’énergie renouvelables sous-utilisées en Afrique, la réduction des émissions liées aux procédés de production et l’augmentation de l’efficacité des ressources. La contribution historique de l’Afrique aux émissions de CO2 est négligeable, mais elle est susceptible d’augmenter à mesure que le continent se développe. Le défi consiste à assurer l’émergence d’un secteur industriel compétitif tout en assurant la transition vers des énergies et des méthodes de production plus propres.
- 3. La sécurité des chaînes d’approvisionnement sera dominée par les tensions géopolitiques et les politiques industrielles correspondantes influencées par la sécurité dans les principales économies conduisent à un nouveau calcul des risques de la chaîne d’approvisionnement et des décisions d’investissement. Les économies africaines doivent réfléchir à la manière dont leurs politiques industrielles peuvent faire face à ces risques et les limiter.
- 4. Les nouveaux paradigmes de l’industrialisation tels que la révolution numérique et les nouveaux usages, l’essor des plateformes de production et les changements géographiques permanents des hubs industriels doivent être pris en compte si l’on ne veut pas que les politiques soient dépassées avant même que l’encre ne soit sèche.
- 5. L’élargissement de l’espace politique signifie que les pays africains disposent d’un plus grand nombre d’options dont ils peuvent tirer parti sans inquiéter les organisations internationales ou les marchés. Les gouvernements ont ainsi la possibilité d’adapter les politiques aux besoins individuels de leurs pays et de ne pas accepter des solutions toutes faites.
À propos Le Firoz Lalji Institue
Le Firoz Lalji Institue for Africa remercie ARISE Industrial Platforms Ltd. pour sa subvention qui a permis de soutenir la recherche et les activités connexes.
David Luke est professeur et directeur stratégique au sein du Firoz Lalji Institue for Africa de la LSE. Il a travaillé à l’Union Africaine, au Programme des Nations Unies pour le Développement et à la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, où lui et son équipe ont joué un rôle déterminant dans la préparation des protocoles qui constituent l’accord sur la zone de libre-échange continentale africaine. Il est titulaire d’un doctorat en économie politique africaine de la School of Oriental and African Studies. Il tweete sous le nom @DavidLukeTrade.
Jamie MacLeod est chargé de mission au Firoz Lalji Institue for Africa de la LSE. Il a six ans d’expérience en tant qu’expert en politique commerciale au Centre Africain de Politique Commerciale de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique et il est co-éditeur de la première publication sur la ZLECAf, Commerce Inclusif en Afrique.
E. Olawale Ogunkola est professeur au département d’économie de l’université d’Ibadan au Nigeria. Il a été chef du département d’économie de 2017 à 2021 et doyen de la faculté des sciences sociales entre 2012 et 2014 à l’université d’Ibadan. Il est chercheur principal au Centre pour l’Économétrie et la Recherche Connexe et directeur du Programme de Recherche et de Formation sur la Politique Commerciale. Il est titulaire d’un doctorat de l’Université d’Ibadan au Nigeria.
Le Firoz Lalji Institue for Africa (FLIA) se concentre sur l’engagement avec l’Afrique à travers la recherche de pointe, l’enseignement et les événements publics, renforçant l’engagement à long terme de la LSE à placer l’Afrique au cœur de la compréhension et des débats sur les questions mondiales.
Pour en savoir plus, visitez le site web du FLIA, https://www.lse.ac.uk/africa, le blog https://blogs.lse.ac.uk/africaatlse/, ou suivez-nous sur Twitter @AfricaAtLSE. Vous pouvez envoyer un courriel à l’Institut à l’adresse suivante : africa@lse.ac.uk
Coordonnées de contact : Pour plus d’informations, veuillez contacter Mark Briggs au Firoz Lalji Institue for Africa par courrier électronique : m.a.briggs@lse.ac.uk
À propos Arise IIP
ARISE Integrated Industrial Platforms (ARISE IIP) est un développeur et un opérateur panafricain de parcs industriels de classe mondiale, engagé dans la transformation économique du continent. Nous identifions des opportunités dans les chaînes de valeur commerciales et industrielles à travers l’Afrique, nous concevons, finançons, construisons et opérons les infrastructures nécessaires, en jouant un rôle de catalyseur tout en soutenant les pays dans leur transition vers une économie industrielle. Nous sommes animés par la poursuite d’une croissance verte. Notre ambition est de libérer le potentiel industriel du continent tout en neutralisant nos émissions de carbone et notre impact sur le climat. ARISE IIP est actuellement présent au Bénin (GDIZ), au Togo (PIA) et au Gabon (GSEZ). La GSEZ a été classée meilleure zone économique spéciale du monde dans le secteur du bois (classement 2020 du FDI).