Explorer le potentiel illimitÉ du secteur bÉninois des huiles alimentaires
Les huiles alimentaires ont pris une place significative dans le secteur de l’alimentation et des boissons, et ce dans le monde entier. Le Bénin a produit à lui seul 109 000 tonnes d’huile végétale en 2019 (source : World Data Atlas).
Le marché africain des huiles alimentaires était estimé à 4 803,28 millions de dollars US en 2021. Les experts s’attendent à ce qu’il atteigne 8 503 millions de dollars US d’ici 2029, soit un taux de croissance annuel moyen (CAGR) de 7,40 % au cours de la période 2022-2029. Les ménages représentent la plus grande part des consommateurs finaux du fait de la forte consommation d’huile alimentaire à des fins domestiques.
Les huiles alimentaires désignent les liquides extraits de plantes, de légumes et de graines, comme l’huile de palme, l’huile de cacahuète, l’huile de coton, l’huile de soja et bien d’autres. Ces huiles contiennent des acides gras, des antioxydants, des phospholipides et d’autres éléments bons pour la santé. Utilisées tant par les particuliers que par l’industrie agroalimentaire, les huiles alimentaires sont connues pour être faibles en graisses, en calories et en cholestérol.
Les facteurs qui expliquent le dynamisme du secteur des huiles alimentaires au Bénin incluent :
- la recherche d’un mode de vie plus sain ;
- la lutte contre l’obésité ;
- la sensibilisation à l’importance de la santé ;
- l’augmentation de la demande d’aliments fonctionnels.
Données et perspectives : pourquoi investir dans le marché des huiles alimentaires
Le marché des huiles alimentaires est segmenté en fonction du type d’huile, de son conditionnement, de ses canaux de distribution et de ses consommateurs finaux. Cette segmentation aide le Bénin à détecter les segments connaissant la croissance la plus forte et donne aux consommateurs des informations précieuses sur le marché. Il est donc plus facile pour le pays de prendre des décisions stratégiques et de déterminer les principales applications du marché.
Voici certaines des huiles alimentaires les plus populaires au Bénin :
Huile de palme
Dans les années 1950, le Bénin a connu son premier programme d’industrialisation du secteur de l’huile de palme lorsque le gouvernement colonial a investi dans des installations industrielles publiques de transformation à grande échelle. Après l’indépendance en 1960, le gouvernement national a construit de nouvelles installations aux capacités plus grandes et a planté environ 30 000 hectares de plants de palmiers à huile sélectionnés.
Le programme actuel de développement du secteur de l’huile de palme, basé sur la distribution de plants de palmiers à huile et sur l’octroi de l’accès aux installations de transformation, bénéficie uniquement aux nouveaux propriétaires de plantations privés. Ces cultivateurs ont ainsi des avantages concurrentiels par rapport aux femmes gérant des petites exploitations, car ils bénéficient d’un accès privilégié aux matières premières. Grâce à des techniques de transformation mécanisées qui permettent de baisser les coûts et à une plus grande production destinée à la vente en gros pour attirer les distributeurs, le Bénin est devenu une plateforme centrale pour la production de masse d’huile de palme.
Huile de cacahuète
De 2016 à 2020, le marché mondial de l’huile de cacahuète a affiché un CAGR de 3,4 %. Le principal moteur de cette croissance est une hausse de la demande provenant de l’industrie alimentaire, due à une meilleure connaissance des différents bienfaits pour la santé que procure cette huile. Cette forte demande a poussé les principaux producteurs d’huile de cacahuète à produire de l’huile de grande qualité pour répondre aux attentes de leurs clients. Avec une production nationale s’élevant à 140 135 tonnes en 2017, la culture de la cacahuète au Bénin répond aux besoins alimentaires de toute la population et fournit le marché local de transformation artisanale, qui produit des huiles et du tourteau de cacahuètes. Le segment des consommateurs, des hypermarchés et des supermarchés, représente la plus grande part du marché grâce à l’émergence de circuits commerciaux modernes dans différentes régions en développement.
Huile de coton
Dans des pays comme le Bénin ou le Tchad, le tourteau de graines de coton obtenu par broyage est une source essentielle de protéines pour les ruminants. De 2016 à 2018, la production béninoise de tourteaux de graines de coton, qui a lieu sur des sites semi-industriels, est passée de 3 377 tonnes à 18 747 tonnes. Cette production est destinée à l’exportation intra-africaine sur des marchés tels que le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
De nombreuses études soulignent le grand potentiel des sous-produits du coton dans les pays producteurs de coton comme le Bénin. Ils peuvent améliorer le niveau de vie des agriculteurs, des petits artisans et des entreprises semi-industrielles dans les communautés les plus vulnérables. Les investissements dans l’huile de coton et d’autres sous-produits peuvent permettre de créer des sources de revenus complémentaires indépendantes des variations des prix internationaux. En effet, ces variations et des perturbations de la chaîne de valeur peuvent influer sur la production et les exportations internationales de coton.
Huile de soja
Dans les pays africains tels que le Bénin, la faible fertilité des sols était la principale raison des faibles rendements et des revenus insuffisants générés par la culture du soja. Grâce à l’innovation des engrais organiques utilisés à l’aide de techniques isotopiques et au soutien de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la production de soja a significativement augmenté au Bénin pour passer de 57 000 tonnes en 2009 à 222 000 tonnes en 2021. Sa valeur a également été revue à la hausse et est passée de 6,6 millions de dollars US à 109 millions de dollars US (source : IAEA). Si le gouvernement du Bénin réussit à exporter plus de soja, il pourra résorber le déficit du pays et faire plus d’achats sur les marchés internationaux. Pour améliorer leur niveau de vie, les agriculteurs ont besoin d’investissements pour produire plus d’huiles alimentaires, de céréales et de volailles.
Investir dans l’avenir prometteur et durable de la production d’huiles alimentaires
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