Le faible taux de déforestation et les nombreuses espèces de bois précieux du Gabon donnent des perspectives saines et durables à l’industrie forestière du pays.
L’APPROCHE FONDÉE SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE DE L’INDUSTRIE DU BOIS ET DE LA SYLVICULTURE GABONAISE
Gabon compte environ 22,3 millions d’hectares de forêts, plus de 23,5 millions d’hectares d’après une étude de 2020, ce qui représente 87 % de la superficie totale du pays, selon des études récentes. Ces forêts sont des forêts primaires ou à régénération naturelle. Les trois grandes régions forestières du Gabon sont :
- L’ouest et sa forêt tropicale humide sempervirente : cette région a été fortement exploitée et a été transformée en une forêt secondaire caractérisée par la présence de l’espèce okoumé (Aucomea klaineana). Cette espèce est, avec l’ozigo (Dacryodesbuettneri), une des espèces les plus critiques pour la filière bois gabonaise.
- Le centre et sa forêt humide fermée : cette forêt recouvre la majorité du pays et compte de nombreuses espèces typiques de ce genre de forêts, comme l’azobé (Lophiraalata), différentes espèces d’acajou (du genre Entandrophragma et du genre Khaya), l’aiele (Canarium scheweinfurthii) et l’ayous (Triplochiton scleroxylon).
- Le nord-est et sa forêt semi-caducifoliée : cette forêt se caractérise par des espèces telles que le limba (Terminalia superba), le wenge (Millettia laurentii) et l’ayous (Triplochiton scleroxylon).
Le Gabon est donc un pays forestier dans lequel la flore et la faune sont bien préservées et protégées au sein de treize parcs nationaux couvrant plus de 12 % du pays. L’ensemble de la forêt gabonaise est la propriété du gouvernement, mais elle a été divisée en trois catégories principales :
- les forêts de production : elles sont principalement gérées par des concessionnaires privés. Cependant, leurs droits de gestion sont exclusivement détenus par l’État ;
- les forêts protégées : elles sont directement gérées par l’État sous la forme de 13 parcs nationaux et d’autres régions protégées, qui représentent environ 12 % de la superficie totale du pays.
- le domaine rural : le domaine rural désigne généralement des terres ou des forêts dans lesquelles les communautés rurales et les habitants des forêts sont libres de s’adonner à leurs pratiques traditionnelles s’ils respectent les protocoles définis par l’administration forestière.
HISTOIRE DE LA FORÊT GABONAISE ET FUTURES OPPORTUNITÉS D’INVESTISSEMENT
L’industrie forestière est une des principales contributrices à la croissance du PIB du Gabon. D’après les statistiques les plus récentes, la superficie totale de la forêt était estimée à 23,62 millions d’hectares en 2010, et à 23,5 millions d’hectares en 2020, soit une faible baisse de 11 900 hectares en dix ans et un taux de déforestation de 0,05 %.
99,9 % de la forêt gabonaise se régénère naturellement, tandis que les plantations forestières sont estimées à seulement 30 000 hectares. Ensemble, ces deux types de forêts recouvrent 85 % de la superficie du pays. 63 % des forêts gabonaises font l’objet d’une concession de gestion et le secteur forestier est le plus grand employeur du Gabon derrière les services publics : on compte 10 000 emplois dans la filière des produits forestiers et 10 000 emplois supplémentaires dans la sylviculture. Le taux d’emploi de l’industrie forestière a d’ailleurs récemment connu une augmentation sous l’effet de l’installation d’un grand nombre d’entreprises de transformation du bois dans la zone économique spéciale de Nkok (GSEZ) entre 2009 et 2018.
Le nombre d’entreprises actives dans l’industrie forestière gabonaise est ainsi passé de 80 en 2009 à 155 en 2018. Avant la découverte de réserves de pétrole au milieu du XXe siècle, l’industrie forestière était la première source de devises du pays. Aujourd’hui encore, malgré l’émergence de l’industrie pétrolière, elle reste une source majeure de recettes en devises et contribue au PIB national à hauteur de 3 % à 5 %. Elle renferme également un riche potentiel d’amélioration. La forêt tropicale gabonaise, avec ses plus de 400 espèces identifiées, et l’industrie qui en découle avec son imposante infrastructure, font du Gabon un des pays les plus avancés et les plus prospères d’Afrique dans ce domaine. En outre, sa localisation stratégique au cœur du continent africain en fait une porte d’entrée idéale vers le marché régional, qui compte plus de 250 millions de consommateurs.
LE GABON CHAMPION DU MONDE DE LA PRODUCTION DE BOIS TROPICAL TRANSFORMÉ
L’Afrique ouvre progressivement ses plateformes d’investissement et le Gabon a pris l’initiative pour attirer des investisseurs étrangers en proposant différentes incitations fiscales ou autres. Les entreprises présentes dans la ZES sont principalement actives dans le secteur de la transformation du bois (scierie et production de bois de placage et de contreplaqué). On estime que plus de 65 entreprises proposeront leur production commerciale d’ici l’année prochaine, principalement à destination des marchés européen et indien.
Le Gabon fournit 90 % de l’offre mondiale d’okoumé, qui permet de fabriquer du contreplaqué de qualité, ainsi que des bois durs comme l’acajou, le kevazingo et l’ébène. Les autres bois de qualité produits par le Gabon incluent le dibétou (aussi connu en anglais sous le nom de « tigerwood » ou d’« African walnut »), le movingui (ou acacia du Gabon) et le zingana (ou zebrano). Par ailleurs, 13 % du bois d’œuvre collecté est utilisé comme bois de chauffage.
Fin 2020, la production de bois au Gabon atteignait 879 410 m3, tandis que la production de contreplaqué enregistrait une hausse de 27 % pour atteindre 37 358 m3. ARISE IIP mise sur l’industrie forestière gabonaise pour diversifier l’économie du pays et augmenter le revenu budgétaire de celui-ci.
Si vous envisagez d’investir dans le secteur gabonais de la sylviculture et du bois, vous pouvez compter sur notre aide.